Le bouquin, suite des tribulations intellectuelles de Frère François, me rappelle un des derniers gros dépliants de John Biroute, l'enculeur de vieille mouche. Il y avait un problème, un truc qui manque, un raté dans le moteur. Bayrou n’avait pas de titre. Il piochait pour en trouver un et maudissait François Mitterrand de lui avoir piqué - en 1961 ! - Le coup d’Etat permanent.
Il voulait ce titre, Bayrou, il l’a dit : « Quarante ans après, le Coup d’Etat permanent reste un formidable traité d’opposition en politique dont l’impact tient moins dans le contenu que dans le titre. » Pour Bayrou, c’était devenu la guerre du titre. Il en a fait une crise terrible. Un vrai tremblement de terre dans les locaux de l’UDF. Le coup d’Etat permanent, c’était tout à fait lui, c’était son combat au jour le jour. Chirac le savait d’ailleurs. Chirac tremblait et tremble encore devant François. Chirac, quand il parle de Bayrou, l’appelle Attila. Là où François passe, l’herbe ne repousse pas. Ou alors elle repousse mal. A la place du Coup d'état pemanent, John Biroute avait finalement choisi Oui, Plaidoyer pour la constitution européenne ! Le style, la classe.
Un livre, chez John Biroute, ce n'est pas simple. Bayrou refuse qu’un Lucky Luke de la plume mette un peu d’éclat dans son bourbier idéologique. Or les mots n’ont aucune envie de débarquer chez Bayrou. Ils se tirent, les mots, ils fuient, ils prennent le maquis. Ils s’élèvent une nouvelle fois contre la prise d’otage continue dont ils sont l’objet. Ce n’est pas l’english qui les menace, les mots. C’est, bien plus, les pires apprentis plumitifs rôdant dans les couloirs du Palais Bourbon, rues de Solférino, de la Boétie ou du côté de chez l'endive béarnaise. Tous ces plumards qui s’imaginent romanciers, essayistes ou sorciers de la langue en fusion. Tous ces François, Martine, Lionel, Nicolas, Laurent, Elisabeth. Pour comprendre, prenons quelques titres en vrac : Relève, Le droit au sens, Au bout de la passion l’équilibre, C’est quoi la solidarité, L’invention du possible, Libre, Le monde comme je le vois, … Un massacre !
Pour en finir avec François, mettons lui le nez dans le purin qu’il nous impose : « La France a besoin de se relever et pour cela, il lui faut une relève. Car depuis vingt ans…» Pas la peine d’aller plus loin. Je dis stop. Je m’arrête à « La France a besoin de se relever / Il lui faut une relève ». Un massacre, bis!
Je recueille les mots blessés, torgnolés, humiliés par John Biroute. Je souffle sur leurs ailes. Je les réchauffe. Très vite, ils vont s’envoler de nouveau. Et, très vite, ils vont se venger, fondre en piqué, comme dans un film d’Hitchcock, sur le gnafron bègue. Les mots attendent celui qui les vengera des Bayrou et autres connardeaux. Ils attendent l’homme de l’ombre, aux colts affûtés, qui videra son chargeur de balles ultra stylées sur les épouvantails aux manettes du pays. Un jeune blanc-bec, par exemple, connaissant le secret des eaux fortes et glissant dans l'urne un samizdat outrageant, pour longtemps, le trou de balle le mieux centré de France.
Je recueille les mots blessés, torgnolés, humiliés par John Biroute. Je souffle sur leurs ailes. Je les réchauffe. Très vite, ils vont s’envoler de nouveau. Et, très vite, ils vont se venger, fondre en piqué, comme dans un film d’Hitchcock, sur le gnafron bègue. Les mots attendent celui qui les vengera des Bayrou et autres connardeaux. Ils attendent l’homme de l’ombre, aux colts affûtés, qui videra son chargeur de balles ultra stylées sur les épouvantails aux manettes du pays. Un jeune blanc-bec, par exemple, connaissant le secret des eaux fortes et glissant dans l'urne un samizdat outrageant, pour longtemps, le trou de balle le mieux centré de France.
4 commentaires:
Une citation authentique de franssouah baillerou dans la première version de son chef-d'oeuvre "Au nom du tiers état" (rien que ça) :
"J’ai dit combien ce serait dur. Mais nous avons une arme : c’est une formidable équipe, attachante, soudée, qui a traversé le désert, qui a l’intelligence et la générosité, qui a si je puis le dire, moi qui m'efforce de résister à leurs pressions perpétuelles, qui a de la beauté d’âme – c'est rare en politique – la beauté d'âme des bédouins, comme je dis. Je voudrais qu'ils montent à la tribune avec moi, Marielle, Michel, Hervé, Jacqueline, et tous les parlementaires de notre maison."
tres bon merci
merci
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