mercredi 28 avril 2010
A l'ouest - carte postale
Le soleil, un vent léger, la plage, le sable, les espadrilles.
Laisser infuser Cohen, (re)lire plutôt Physiologie des lunettes noires, le chapitre merveilleux sur Bukowski, tandis que Louise fait de la balançoire, du toboggan.
Le soleil, un vent léger, la plage, le sable, les espadrilles.
Se souvenir, là, que Thierry Marignac est un écrivain à la furie pleine de grâce, à lire dans Eléments où il évoque un poète russe dont j'ai oublié le nom.
Le soleil, un vent léger, la plage, le sable, les espadrilles.
Regarder par delà les rares nuages, fixement, comme nos petites morts d'hier, et parler au ciel d'ici - tu sais ce bleu unique de la fin de la terre que mes mots, une nuit, ont déposé sur ta peau - de toi.
Toi allongée près des Roches noires à Trouville - et le monde autour qui n'existe pas.
Toi lisant Des filles qui dansent pour réinventer l'été aujourd'hui.
Toi dont les colères ne sont que des tristesses plein coeur battant.
Toi si érotiquement classieuse en terrasse du Perret, à boire du Pinot gris jusqu'à la plus douce des ivresses.
Toi blessée par les hiers.
Toi heureuse comme une belle amoureuse quand les envies, incendie joli, s'embrasent.
Le soleil, un vent léger, la plage, le sable, les espadrilles.
A l'ouest.
Phrases griffonnées.
Playa blues.
Le manque.
La joie.
Je suis un vieux dandy happé par la berline saoule de mes émotions, de tes émotions.
vendredi 23 avril 2010
mercredi 21 avril 2010
Dans deux jours, le 23 avril, Du soufre au coeur ...
Une histoire d'amour, de folie douce, de petite mort.
De la mélancolie et des sourires, comme dans le monde d'avant quand les derniers héros tchinaient à la grâce de quelques fatales héroïnes.
Des murs blancs qui rendent plus fou que les fous.
La peau d'Elsa, les seins de Djamila.
Le sang chargé de plaisirs interdits.
Les ombres vivantes de Toulet, Larbaud, Breton, Gégauff, Sagan, de Roux.
Sans oublier Mohammed Ali et Marco Pantani.
La page 169 qui dit tout, d'un nom, d'une silhouette sublime, sur la féerie hors du temps.
Du soufre au coeur (Alphée/ JP Bertrand) :
A acheter, à commander, à rapter, à offrir.
De la mélancolie et des sourires, comme dans le monde d'avant quand les derniers héros tchinaient à la grâce de quelques fatales héroïnes.
Des murs blancs qui rendent plus fou que les fous.
La peau d'Elsa, les seins de Djamila.
Le sang chargé de plaisirs interdits.
Les ombres vivantes de Toulet, Larbaud, Breton, Gégauff, Sagan, de Roux.
Sans oublier Mohammed Ali et Marco Pantani.
La page 169 qui dit tout, d'un nom, d'une silhouette sublime, sur la féerie hors du temps.
Du soufre au coeur (Alphée/ JP Bertrand) :
A acheter, à commander, à rapter, à offrir.
lundi 12 avril 2010
Leroy sous le soleil, exactement ...
Cet été, sur la plage, en terrasse, fin de la terre, plein sud, partout, sous le soleil exactement : lire, relire Physiologie des lunettes noires de Jérôme Leroy.
Laisser le vent chaud caresser la couverture rouge, noire, sensuelle illustrée par Laurence Bériot.
Laisser le sable se glisser entre des pages où la langue de Leroy n'en fait qu'à sa fête stylée, comme dans Un dernier verre en Atlantide, comme dans Le déclenchement muet des opérations cannibales.
Laisser les silhouettes joliment hâlées de Monica Vitti, de Catherine Spaak, d'Audrey Hepburn, des filles de Lui, de Playboy, matadorer le vent par la seule grâce de leur apparition.
Communiste, dandy, réactionnaire, amoureux de la peau des héroïnes, entre autres qualités, Leroy a écrit un livre que, déjà, les derniers jouisseurs et les ultimes jouisseuses du monde d'avant - ce lopin d'âme où la beauté, encore, était, un beau soucis -se transmettent comme un mot de passe vers les plaisirs enfuis. Lovés contre les exquises réenchanteuses des temps où nous vivons, Pasolini, Bukowski, Jacques Rigaut, La Rochefoucauld, Ballard se sont invités au coquetèle. Ca boit, ça fume, ça danse, ça flirte. La fin des années 70, les années 80, le souvenir de l'URSS, se pointent avec la délicatesse d'une tombée de nuit. Aux ordres des étoiles, Ray-Ban sur le nez, chacun vide son chargeur dans l'immonde de Nico le petit. Puis Serge Gainsbourg et Anna Karina s'enlacent, chantent et slowent : "Ne dis rien, n'aie pas peur, ne crains rien de moi /Suis-moi jusqu'au bout de la nuit / Jusqu'au bout de ma folie."
Dans les mots de Leroy, la plage est à nous.
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