jeudi 27 novembre 2008

Gégauff's girls (2)







Pour oublier le MODEM
Dans le désordre
Encore Jacqueline Sassard
Encore Stéphane Audran
La sensualité extrême des biches
Bernadette Laffont
Laura Antonelli
Romy ...








mercredi 26 novembre 2008

Kléber Haedens devant les cochons

Kléber Haedens, écrivain magnifique, passionné de jazz, de rugby et de la Petite Reine, copain de Blondin, de Jacques Laurent, de Nimier, va donner son nom à un collège de La Garenne-Colombes.
Belle idée, les gamins liront Adios, roman d'amour, roman crépusculaire dont les premiers mots nous entraînent à l'Arms Park de Cardiff, lors d'un France-Galles d'anthologie. Les gamins liront aussi L'été finit sous les tilleuls, dont le titre est une douce incitation aux dérives d'après minuit.
Belle idée ? Pas pour les infirmes du MODEM de La Garenne-sur-Colombes. Les oranges pourries se mobilisent, se pissent dessus de trouille, la démocratie est en danger, le fascisme serait aux portes de la ville. Ils lancent donc - ces biroutistes, ces trous de balle mal centrés, ces naulleau, ces bègues, ces épurateurs syllabiques, bref : ces centristes ! - un appel Républicain (http://www.la-garenne-democrate.com/kleber-haedens/).
Extrait 1 :
"La Garenne-Colombes pourra t’elle s’enorgueillir d’avoir un établissement scolaire qui porte le nom de celui qui fut "le plus dévoué" des anciens secrétaires particuliers de Charles Maurras, l’ami et collaborateur de Xavier Vallat (ex-commissaire aux questions juives du régime de Vichy), et l’un des membres de l’OAS ?"
Putain, ils sortent d'où ces flics tendance Casimir ? Elles ont été piochées où ces infos qui puent la délation post-mortem ? Au MODEM de La Garenne-Colombes, l'Histoire est belle comme un discours de Bayrou, c'est-à-dire qu'uen syllabe sur deux est bouffée par l'ignorance mêlée à la plus crasse des suffisances.

Extrait 2 :
"De manière plus générale, est-il bien pertinent d’avoir donné à ce collège le nom d’un écrivain qui, dans son ouvrage le plus connu, Une Histoire de La Littérature Française, contribue largement à diffuser la théorie du "nationalisme intégral’ qui devait inspirer la Révolution Nationale de Philippe Pétain ?"
Radio-MODEM ment ! Radio-MODEM ment ! Ou alors les trouffions à rollers et écharpes ridicules ne savent pas écrire. Les deux ? Les deux !
Si on lit bien : un livre publié en 1943 est porteur d'une idéologie qui inspirera un régime politique instauré en ... 1940.
Haedens était vraiment très fort. Pétain, c'est lui et c'est son Histoire de la littérature. Pétain, c'est donc une certaine idée de la langue française où Beaumarchais est à la fête, Laclos aussi, sans oublier Chateaubriand, Stendhal, Flaubert et les poètes : Baudelaire, Corbière, Verlaine, Apollinaire, Toulet, Aragon, j'en oublie.
C'est du Pétain, ça, bande de fientes ? C'est du "nationalisme intégral" ?
La réponse, comme une flaque de bave dégoulinant des lèvres :

_ Mais il était de droite, Haedens, Action française. Il aimait Drieu, Céline, les Hussards...

La droite, la gauche : merde au MODEM ! De mémoire, voici ce que répondait Blondin à ce type d'accusation : "Ils disent que nous sommes de droite parce qu'ils n'arrivent pas à nous mettre à gauche."
Il faut toujours croire Blondin sur parole, comme il faut lire Drieu, Céline, les Hussards et Kléber Haedens - tout Haedens, en commençant, pourquoi pas, par l'Air du pays, recueil vivant comme un herbier.
Lire Haedens, saluer la décision prise de donner ce beau nom du Sud-Ouest à un collège et conchier longtemps les ratés du MODEM, ce parti de porcs ignorants, insulte vivante faite aux cochons chez lesquels, on le sait, tout est bon.
Au MODEM de La Garenne-Colombes, le plus zéro des zélus est interdit de boucherie : cerveau non irrigué, viande avariée.

jeudi 13 novembre 2008

Deborah, too late

J'aime imaginer que Deborah Unger lit,
après l'amour,
Paul-Jean Toulet
qu'elle prononce "Too late"
pour faire plaisir au poète.
Elle lit :
"Quoi, c'est vrai, tu m'aimas, qui de moi fus aimée ?
Amour, divine flamme ; amour, triste fumée ..."
Elle lit :
"Dans Arles, où sont les Aliscams,
Quand l'ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,
Prends garde à la douceur des choses,
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton coeur trop lourd,
Et que se taisent les colombes:
Parle tout bas si c'est d'amour,
Au bord des tombes."
Deborah lit et se dit,
comme moi,
que les mots de Paul-Jean
sont le plus précieux des cadeaux,
quand les sens vrillent,
pour les jeunes femmes blondes à la peau pâle.