"Pour voir la fuite rouge du poisson
J'empruntais ton regard.
Pour cueillir les framboises,
C'était ta main.
Les soirs de juin,
Les hivers de cristal
Et les soleils, si loin, si loin ;
Le lait gris des aurores
Les parfums du parquetEt ces tremblants mystères
Du banc sous le sapin,
Du pot-au feu qui bout,
De cet oiseau, que fait-il là ?
Le creux si doux des heures,
L'aile des phares la nuit,La plainte des cargos,
La lande, la grève,
Le vent qui sèche les pleurs,
Explique-moi ;
Je veux savoir, ange du bizarre,
Je veux savoirQui les habille maintenant, les lilas de la vie,
En taillant dans le vide,
D'immenses coupons de nuit."
Paul Gégauff, A Danielle, poèmes inédits
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