L'Equipe, canard mort avec Antoine Blondin, feint de s'émouvoir de la tentative de suicide de Franck Vandenbroucke, dandy belge qu'a aimé, et qu'aime toujours, la Petite Reine.
L'Equipe pleurniche sur le destin "tragique" de cet artiste à la pédalée éminemment classieuse.
L'Equipe nous apprend ce que l'on savait : VDB était accro à la coco, il avait des "problèmes personnels", il était "dépressif". L'Equipe, comme d'autres, n'est pas loin de penser que Franck était programmé, génétiquement, pour ingurgiter des cachetons à gogo et se taillader les veines un soir de juin. Pour L'Equipe, Franck est une mauvaise réplique de Marco Pantani, Italien mi feu follet mi homme que le journal était heureux de ne plus voir sur le Tour de France.
Ce qu'oublie de dire, d'écrire, L'Equipe, c'est que VDB, comme Marco, a perdu la tête quand on lui a brisé les jambes, quand on a destroyé sa belle machine en coulisses, quand on lui a interdit de se produire sur scène. La scène de VDB appartenait à la mémoire de nos vieux pays du Vieux continent, à leurs paysages. Franck en était le petit prince. Franck n'a pas supporté qu'on l'empêche de tutoyer la beauté.
Ce qu'oublie de dire, d'écrire, L'Equipe, c'est qu'ils ont été les premiers à tomber sur le paletot de Franck, à saloper son maillot et le plaisir qu'il trimbalait sur toutes les routes.
Ce qu'oublie de dire, d'écrire, L'Equipe, c'est qu'ils sont été les premiers à mettre un rasoir entre les mains de VDB, petit prince assassiné.
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1 commentaire:
Bel hommage à une drôle de destinée, symbole de la décadence du cyclisme
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