Les petites soeurs de Marat, héros russe des coeurs et des courts, s'appellent Anna (Ivanovic), Jelena (Jankovic), Maria (Scharapova), Nicole (Vaidisova) ou Anastasia (Myskina). Elles viennent de Serbie, de Tchéquie, de la vieille Union Soviétique en lambeaux. Des filles de l'Est aux corps de guerrières sensuelles, au jeu étincelant comme des flocons de neige dans un ciel de nuit à Saint-Petersbourg.
Longtemps Anastasia était ma préférée. J’étais fou de la barrette rouge qui retenait sa mèche, une barrette hautement sexy, une barrette qui brillait comme une bague au doigt d’une pie voleuse. Je n'ai pas oublié Anastasia et j'ai découvert Anna (Ivanovic), dont la robe courte noire, non contente de révéler des jambes bronzées à affoler tous les compas, matadorait, telle une muleta, toutes les balles adverses.
Il faut être défitivement con comme Philippe Delerm pour ne pas ressentir, très profondément, que la beauté du jeu d'Anna est le reflet parfait de sa grâce de danseuse. Une danseuse dont la scène serait un rectangle de terre orange.
Aux premières loges du ballet, je ne me lasse pas de célébrer l'éclat d'Anna et des filles de l'Est.
2 commentaires:
J'ai connu des moldaves sous Brejnev
C'était en 1980
C'était bien
La capitale s'appelait encore Kichinev et non, comme maintenant, Chisnau.
L'union soviétique était belle comme un empire
Dora Naouki était aux jeunesses communistes, parlait le russe et le roumain, récitait des vers d'Eminescu.
C'était en avril.
Dora Naouki avait les yeux bleus et les cheveux bruns.
C'était bien, sous Brejnev: j'avais 16 ans
Dora Naouki : quel titre de roman !
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