Mon amour,
J’ai vu une petite fille en pleurs. Elle offre à la nuit, au maquis et aux fugueurs, ses sciures de blessures et de mystères.
J’ai vu une petite fille en pleurs, une petite fille aux sanglots longs d’avant, d’après l’amour, une petite fille d’Asie aux larmes perdues, comme des balles égarées.
J’ai vu une petite fille en pleurs, au rendez-vous des ivresses de passage, une passante de Paris, capitale des cœurs qui flambent tels des caisses rouillées, capitale de la danse sur la corde raide de l’asphalte.
J’ai vu une petite fille en pleurs. C’est son tic-tac qui a bobo, la pulsation divine du dedans, les épines incrustées dans l’œuvre d’art et de douleur. Et moi je sèche ses larmes. Je prends sa main, passe la mienne sur sa joue mouillée. Je lui conte la magie des lucioles. Je lui dis : « Tu rends heureux », juste pour éclabousser de mon eau de vie ses lèvres de tendre baiseuse de serpents. Je lui dis que l’amour sublime, toujours, aura la peau du sordide.
Te rappelles-tu, mon amour, le jour de ton apparition ?
vendredi 26 janvier 2007
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1 commentaire:
Et toi, t'en souviens-tu ?
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