mardi 3 novembre 2009

Le rire des goélands


Fin de la terre,
face à l'océan,
toujours le vent violent, la pluie sexy, l'écume glacée comme une vodka,
toujours le soufre au coeur,
toujours la langue des poètes :
Brautigan,
Carver,
Bukowski.
La langue, encore, de Paul Gégauff, de Jay Mc Inerney, de Patrick Besson.
Et le fleuve tuera l'homme blanc est un beau roman et Accessible à certaine mélancolie me cogne, à chaque relecture, de sa grâce calme de fin du monde d'avant.

Fin de la terre,
sa main dans la mienne,
toujours ma Louise,
musette mimosa,
luciole de mes semaines amputées,
jolie écolière en vacances,
danseuse sur le parquet des maisons de famille.

Fin de la terre,
là où l'émotion bat,
toujours toi,
mon amour,
partout toi.
Dans le souvenir chaud, comme le souffle de l'été, de tes apparitions.
Dans les dérives brumeuses le long des rues grises du centre de Brest.
Dans le rire des goélands, pointe Saint-Matthieu.
Dans l'appel des baisers, à flanc de tempête.
Fin de la terre,
je souris au hasard de recevoir,
sur l'écran de mon nokia,
tes mots
qui me parlent
de la beauté des frissons
sur la peau
à l'instant où Tom Wesselmann
m'offre,
de son nuage,
l'esquisse
d'une brune héroïne
à la silhouette modiglianesque.










3 commentaires:

persona non gratta a dit…

J'adore !

Unknown a dit…

Magnifiquement lyrique, depuis la Fin de la Terre où la rumeur du vent se marie au chant de l'océan.

Marignac a dit…

Je savais pas que t'étais aussi poète.