L'été, c'est-à-dire le temps des muses, des musettes et des copains.
Frédéric Paulin, par exemple, est un copain, le meilleur d'entre tous. A la Baligan's garden party 2008, le plus petit festival du monde qui, depuis 8 ans, se tient fin juin dans le jardin rennais de Thomas Baligan, Frédéric était un Prince au milieu de 150 personnes. Chemise blanche, verre à la main, mots à l'assaut, à la caresse. A la BGP, la nuit avait le goût des alcools forts et l'aube, le charme blanc d'un éclat de rire. A la BGP, Piuma - la fragilité bluesy dans la voix de Romy, la stylée chanson de gestes d'Emily - a offert un beau concert. Il faut écouter Piuma et regarder le clip de La route : http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=105959340
L'été, je délaisse les anonymes, les posts, les coms, les working girls : je m'en vais au bras de la langue française. La mienne, celle des autres. Celle de l'excellent Philippe Lacoche dont la nouvelle Autumn Square, au Rocher, est une merveille où le drame se faufile entre une adorable jouisseuse sexygénaire et une jeune mère de famille à la grâce sensuelle. Celle de mes amis Authier et Leroy dont les prochains romans, Une belle époque et La minute prescrite pour l'assaut, seront dans ma sacoche. Celle de François Cérésa dont la couverture des Moustaches de Staline donne des envies de plage.
A mon retour, en septembre, je parlerai sans doute, encore, de Miss Ylang-Ylang, des blondes héroïnes, des brunes desesperadas, de la beauté de minuit quand Christophe chante Tandis que sur des paroles de Marie-Pierre Chevalier et que la lune trinque aux gouttes d'or. Je parlerai sans doute, encore, de ces lieux magnifiques et improbables que sont les bistrots, de Jean-Michel Gravier et Paul Gégauff, de Mac Nulty et Omar Little, de l'alcool qui rend touchant, qui rend fou et de mes habituelles babioles et obsessions. Si tout va bien.
En attendant, silence and salute.
3 commentaires:
Au moins tu prends congé en beauté.
A toi qui m'a fait découvrir Sagan, à toi adorateur de l'ivresse qui décrit si joliment nos nuits je n'aurai qu'un mot : merci.
Je ne sais pas pourquoi ce billet ci me touche, ou me parle, comme tu préfères.
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