Marignac, c'est comme Berthet ou Bonnand, il faut le lire, le relire, urgemment. Pour rendre à l'époque les coups qu'elle nous met. Pour ne pas oublier que le style est le dernier luxe des bandits classieux, des fugueurs hors-pair. Lire Marignac donc, en commençant par Fasciste, initial coup de poing dans la gueule de l'Histoire finissante. Enchaîner sur Cargaison, l'Est comme berceau et décombres, mèche à combustion lente qui allumera l'incendie dans Milana - nom d'une divine héroïne froide en caraco et pantalon de treillis -, dans Fuyards, dans le crépusculaire A quai.
Au coeur de ses textes, Marignac cite Céline, de Roux, Mishima, Rigaud, Mailer - auquel il a consacré un essai particulièrement costaud. Marignac, on le voit, se place du côté des meilleurs, c'est-à-dire des pyromanes solitaires de haute lignée. Pour enfoncer le clou, précisons qu' "un ami très cher" de Marignac s'appelle Edouard Limonov, magistral écrivain russe punk et contemporain. Tout est dit.
3 commentaires:
Merci vieux frère, comme je suis invalide de l'ordinateur, je communique mal de blog à blog. Renvoie ton adresse e-mail à la mienne facile à avoir.
Ça donne la pêche d'entendre des échos, de sortir de l'isolement.
Merci encore
TM
Comme d'habitude, cher ami, nous faisons un remarquable tir croisé. Je viens de rafaler chez les Moissonneuses
Et comme d'habitude, chers amis, j'arrive à la bourre (et juste histoire d'en être).
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