. « Voici un peu de vent et de soleil : ce qu’on aimerait exactement être. »
_ Mais, tu ne te rends pas compte.
Il faut croire que non.
Ou alors, pas des mêmes choses, peut-être ? ».
« Ce que j’ai aimé le plus au monde, ne pensez-vous pas que ce soit les femmes, l’alcool et les paysages ? » P.J. Toulet
Philippe Brunel publie, chez Grasset, "Vie et mort de Marco Pantani". Des mots de journalsite pour se souvenir du Pirate. Mieux que rien. Mais pas assez. Il faut se souvenir de Marco et le revoir comme je l'ai vu, il y a quelques années. C'était dans les Alpes, dans le col de Joux-Plane, avant Morzine. J'ai vu, entre des motos pétaradantes, Nijinski passer sur les ailes du vent. Un monstre lutin qui me rappelait que les dieux, ici-bas, dansent sur les hauts sommets.
Il faut écouter Amy Winehouse
Certaines, certains, par ici, le savent et l'écrivent
Lire l'ami Smith-Garcia :http://lesmoissonneuses.blogspot.com/2007/11/yeah-2.html
Il faut offrir la voix d'Amy Winehouse à la femme qu'on aime
Elle le téléchargera sur son Ipod et l'écoutera pendant les grèves
Il faut aussi écouter Daniel Darc
Tout Daniel Darc
Et s'arrêter sur Le feu follet
Dans les mots de Darc,
Dans les images qui s'y collent
Vous verrez
le fantôme de Maurice Ronet
le fantôme de Drieu
murmurer à la pluie
" Si je suis ton ami,
aime moi comme je suis"
Vous verrez aussi les aigreurs
s'envoler comme une mèche légère
soulevée par un vent redevenu calin

Eric Neuhoff est « un enfant des livres, de la province et de la nostalgie ». Il se présentait ainsi dans Comme hier, délicate chronique autobiographique publiée en 1993. Il y évoquait son père, sa femme et son premier fils. Des figures qu’on retrouvait dans Barbe-à-papa et qui reviennent aujourd’hui dans Pension alimentaire. Un roman pour suspendre le temps, l’instant d’un regard aiguisé sur une génération qui titube. La génération en question, celle du héros de Neuhoff - un éditeur parisien quinquagénaire – n’en revient pas du KO brutal qu’elle vient d’encaisser. Rêvant d’aventure, elle n’a trouvé que le mariage, « ce mot qui recouvre les disputes sans importances auxquelles se livrent tous les couples dans la deuxième moitié du XXe siècle. » Au fil des années, les disputes se transforment en indifférence. La guerre est feutrée mais la guerre est perdue le jour où un vieux père malade dit à son fils : « Comment est-ce que tu peux divorcer ? » C’est l’histoire de cette après-guerre que raconte, avec une élégance rageuse et mélancolique, Pension alimentaire : « Le mariage constitua la seule aventure qui nous restait. Nous avons enfilé nos alliances comme on prendrait les armes. Le divorce était une malédiction, une aubaine, un bienfait, un châtiment divin. Il y avait la puanteur de l’échec, cette impression pas si désagréable de couler corps et biens, le silence mortel du crépuscule. »