lundi 5 juillet 2010

"Maurice Ronet fumait-il des Bastos ?" (Frédéric Schiffter parle de Du soufre au coeur)



C'est ma belle amoureuse qui me dit que, du côté de chez lui -
http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/ -, Frédéric Schiffter a déposé quelques mots sur Du soufre au coeur.
Je reçois ces mots comme une carte postale d'été postée d'un lopin d'âme où la beauté - "ce beau souci", le style et l'élégance dandy me parlent de Vanessa Paradis dans Noce blanche - de Jean-Claude Brisseau, cinéaste maudit et passionné des jeunes filles -, de Maurice Ronet, des fumées enchanteresses et, aussi, de caresses sensuelles plein soleil ou au bord d'une piscine du sud.
De Schiffter, dans un désordre dilettante, lire son papier de surf et de plage dans le Figaro Madame de cette semaine - en passant, ça redevient lisible le Fig' Madame avec Neuhoff qui nous offre Audiard, après avoir évoqué "Une française en vacances", et Marie-Dominique Lelièvre qui esquisse la passion de Gary et Jean Seberg ; lire son blogue classieux où l'on croise, entre autres, une "flâneuse de l'onde", Bukowski, le cul de Beauvoir, Françoise Dorléac, Catherine Spaak, les lolitas italiennes de Claude Nori, j'en oublie ; lire son Traité du cafard et ses Délectations moroses, en attendant Philosophie sentimentale, en septembre ; lire et relire, parce que ça me plaît, ça me touche, ce qu'il dit de Du soufre au coeur :
"Il y a dans votre beau roman des phrases qui plaisent à mon goût de la formule — comme celle-ci : “"Dans la vie"“, Elsa ne faisait rien. Elle préférait virevolter dans la mienne […]". Ou celle-ci encore : "J'aime les filles que je peux appeler “jeune fille“. Peu m'importe l'âge. Lolycéennes ou vieilles dames indignes, elles ont toujours, pour moi, le visage et le corps de Vanessa Paradis dans 'Noce blanche', de Romy dans 'La Piscine', ou de BB dans le 'Le Mépris'." La formule, dépréciée par les culs de plomb du sérieux, c'est l'écrivain. "Je suis un obsédé amoureux". Par ce mot jeté à la face du toubib désireux de le désintoxiquer, votre personnage fait immédiatemment penser à un petit frère du 'Feu follet' de Louis Malle. Maurice Ronet fumait-il des Bastos ? "

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