vendredi 3 juillet 2009

Comme un interdit

On en est où ?
Miss Ylang Ylang m'a rendu mes armes, belle comme jamais ; ma Lou' est au soleil de la fin de la terre et dans les bras d'Eole ; une jolie gigolina est au coeur des paysages féeriques d'Oberwinter, lopin qui aurait plu à Gracq et à Breton je le sais.
On en est où ?
Dans un jardin, hors du temps, on réinvente le temps des copains, avec messieurs Paulin et Guillaume, comme les vieux, sur un banc, à Manosque. A l'Ami Pierre, CCA a des jambes bronzées qui nous aiguillent vers le beau bizarre. A l'Ami Pierre et ailleurs, Agnès est une belle amie si précieuse que j'aimerais, de loin, boire son chagrin classe et canaille pour qu'elle tue encore beaucoup de crevettes. En terrasse d'un bistrot, le camarade Leroy a l'élégance stylée des costumes en lin qu'il porte, l'été venu, du regretté ADG et de "Sauter les descriptions", le texte inoui qu'il publie, semaine après semaine, sur son blogue (http://feusurlequartiergeneral.blogspot.com/2009/06/sauter-les-descriptions-22.html).
On en est où ?
Les nuits de saoulerie, de rage de dents et d'insomnie, on se surprend à aimer Alain Robbe-Grillet en regardant "Glissement progressif vers le désir" sur une chaîne que mes amis et moi regardons aux mêmes heures. On reparlera de Robbe-Grillet car on reparlera de Olga-Georges Picot et de Anicée Alvina, mortes inoubliables.
On en est où ?
Un vendredi soir, éloignant les vieux désaccords du blues à coups de rosé made in corsica, on écoute, encore une fois, Christophe. "Comme un interdit", montage très pineupe. Hold-up parfait des sens. On écrira un jour sur les chansons de Christophe, comment elles ont forgé nos nuits, nos aubes. Avant on écrira autre chose. Il est temps, Christophe dans l'oreille, de mettre sa peau sur la table.

4 commentaires:

Melisande a dit…

J'aime vraiment beaucoup. Oui, il est temps maintenant d'écrire sur les chansons de Christophe...

ALG a dit…

Merci pour vos mots, Melisande

Anonyme a dit…

Z'êtes un très bon suceur donc, on peut se voir

Rubia loca a dit…

Que ta mélancolie, comme ta rage, s'estompent vite à coups de vin et d'antibiotiques.