samedi 22 septembre 2012

Une âme damnée, Paul Gégauff, une semaine après ...

On ne savait pas trop à quoi s'attendre pour Une âme damnée. Tout le monde ne s'intéressait qu'à Richard Millet et Christine Angot et personne ne connaissait Paul Gégauff. On a donc été très heureux d'entendre Eric Naulleau parler à merveille de notre flânerie, de miss K et des nuits parisiennes dans Ca balance à Paris. Il paraîtrait par ailleurs qu'un article, signé Naulleau, est dans les tuyaux de Paris-Match. Nous verrons. L'Express, sous la plume de Jérôme Dupuis, a été le premier des niouses magazines à dégainer : un long papier, une belle photo, quelques erreurs - le scénariste Raoul-Duval s'appelle Roland Duval - et une réserve ("une ferveur un peu excessive par endroits"). c'est à (re)lire ici : http://www.lexpress.fr/culture/livre/une-ame-damnee-paul-gegauff_1162001.html. Autres réserves, sur le blogue de L'Editeur singulier : la couverture et, surtout, le fait que le livre n'a pas été publié chez lui. On se souvient d'un excellent déjeuner au Comptoir du relais avec L'Editeur singulier, JCN, arrosé de Cheverny blanc de chez Villemande. C'était charmant et plein d'esprit. JCN avait très bien lu ce Gégauff et fait part de son envie d'en être l'éditeur. On lui avait répondu que nous étions sur le point de signer avec une autre maison et que nous lui donnerions notre réponse une semaine plus tard. Ce qui a été fait : Une âme damnée paraîtrait chez l'excellent Pierre-Guillaume de Roux. On peut comprendre une certaine déception de JCN. Il est par contre faux de dire que le livre lui a "curieusement filé sous le nez" : http://lediteursingulier.blogspot.fr/#!/2012/09/une-ame-damnee-paul-gegauff-arnaud-le.html. Alors que nous déjeunions avec Franck Maubert à l'Ami Chemin, Paris 14e, nous apprenions que, contrairement à Franck pour son mélancolique Dernier modèle (Mille et une nuits), une sélection au Renaudot essai nous échappait d'un rien. Peu importe puisque, grâce à Roland Jaccard, Une âme damnée obtient le prix Chabrol 2012. Pour en savoir plus sur les âpres délibérations, c'est ici (http://www.causeur.fr/rentree-litteraire-les-prix-que-jattribuerais,19135#)  et là : http://www.rolandjaccard.com/blog/?p=3189. On signale toutefois une petite erreur à Roland : Alain Bonnand ne peut pas avoir obtenu le prix Albert Londres pour Le Testament syrien (Ecriture). A la rigueur, le prix Gainsbourg : le petit homme à la tête de chou, c'est lui. L'homme élégant, en effet, ne s'appelle pas Bonnand, mais Frédéric Schiffter - philosophe sans qualités, surfeur et dandy de l'HP - qui nous envoie une carte postale sentimentale et stylée, "A la recherche du cinéma d'avant" : http://lephilosophesansqualits.blogspot.fr/2012/09/a-la-recherche-du-cinema-davant.html. L'élégance est aussi la parure de notre ami Jérôme Leroy : qu'il tienne avec nous le comptoir du Jeu de quilles, meilleur table de la rue Boulard et de Paris, invité sur le vif par les tauliers Benoït Reix et Guillaume Clauss, trinquant avec des vignerons et des vivants hors-normes jusque tard dans la nuit ; qu'il lise, sur une terrasse matinale, la chronique de Patrick Besson dans Le Point ; que nous le prenions en photo, lors d'un coquetèle tristounet, à côté de Reinette, héroïne de Rohmer (http://feusurlequartiergeneral.blogspot.fr/2012/09/reinette-et-jerome-mais-sans-mirabelle.html) ; ou qu'il salue, une nouvelle fois, notre flânerie gégauvienne : http://feusurlequartiergeneral.blogspot.fr/2012/09/piqure-de-rappel-une-ame-damnee-darnaud.html. De la même manière, on est aux anges et aux diables quand on lit les mots de Christian Authier dans L'Opinion indépendante. C'est un régal de délicatesse et de précision - ce qui n'étonnera aucun des lecteurs des romans de Christian, notamment son dernier : Une certaine fatigue (Stock) - que l'on peut retrouver sur le site de Pierre-Guillaume de Roux, dans la revue de presse d'Une âme damnée : http://www.pgderoux.fr/fr/Livres/Une-ame-damnee-Paul-Gegauff/51.htm. On a apprécié également, cette semaine, la chronique d'Alexandre Le Dinh, sur le magazine onlaïne De Nécessité Vertu, qui commence par "C'est le livre le plus chic du moment" : http://www.denecessitevertu.fr/2012/09/19/une-ame-damnee-paul-gegauff-darnaud-le-guern-2/. On nous a dit, enfin, que Frédéric Beigbeder a parfaitement présenté Une âme damnée et Paul Gégauff à la fin du Cercle Cinéma, sur Canal Plus Cinéma, ce vendredi 21. On n'a pas pu voir l'émission mais on ne doute pas de la qualité de l'évocation : Frédéric est un homme de goût et le marquis de Verdiani était de la partie.

2 commentaires:

Patrick Mandon a dit…

Arnaud, j'ai vu, à deux ou trois reprises, l'entrée de Paul Gégauff dans un bistro quelconque : impressionnant ! Mais alors, dans la compagnie du Feu follet, Maurice Ronet, c'était grandiose ! Les hommes se taisaient, les femmes se signaient. Cela se passait il y a longtemps, près des éditions de La table ronde…
Muni de votre livre, j'irai dans un troquet quelconque, et je ferai, moi aussi, forte impression.
J'aurai de l'or, je serai cruel ! » Arthur R.)
Note : il se fait autour de vous et de votre livre une belle camaraderie d'insolence et de talent. Il me paraît que c'est mérité.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.