dimanche 1 juillet 2012

Des seins, de Gégauff, de quelques camarades et autres lectures d'été

Avec les seins nus vus, un mois d'août 1970, par Cecil Saint-Laurent à Saint-Tropez, nous annoncions l'été, qui tarde à se poser.
L'été, nous en reparlerons.
En attendant, notre ami Jérôme Leroy, sur Causeur, s'intéresse à quelques livres à paraître à la rentrée : A nous deux, Paris ! de Benoît Duteurtre, Un week-end en famille de François Marchand et notre Gégauff : Une âme damnée.
C'est à lire ici : http://www.causeur.fr/buzzons-buzzons-nos-joyeux-compagnons,18107 et ça nous touche, infiniment, comme le clin d'oeil de Christian Laborde sur son blogue (http://www.christianlaborde.com/article/article.php/article/cmon-blog) et un très beau papier de Thomas Morales : http://spiritofsixties.canalblog.com/archives/2012/06/06/24435596.html
Si nous n'avons pas lu le Duteurtre, le Week-end en famille de Marchand nous a fait rire, comme rarement, c'est-à-dire depuis Plan social, son précédent roman. C'est stylé, méchant, jubilatoire, léger, profond, réac, très drôle. C'est publié au Cherche-Midi.
Bientôt, il sera temps de se poser la question essentielle : quels livres emmènerons-nous sur les plages de la fin de la terre et sur les rives du lac Léman ?
Bien sûr, il y aura nos chers écrivains oubliés - des romans de Cecil Saint-Laurent, des poèmes de Pierre de Régnier et, pourquoi pas, Jean Freustié.
Il y aura Puchner et Marisha Pessl, que miss K. nous recommande.
Il y aura aussi un polar : Les pendus du Val-sans-retour (Sirius/Régiopolice) de mon vieux camarade Frédéric Paulin. Ca sort ces jours-ci. Dès les premières lignes, on est dedans, en forêt de Brocéliande, où on meurt mystérieusement . C'est nerveux, dégraissé : Frédéric n'a jamais aussi bien écrit. On se rappelle qu'on avait édité son deuxième roman, La dignité des psychopathes, chez le regretté Jean-Paul Bertrand, mort il y a tout juste un an.
Il y aura également La beauté (éditions Autrement), éducation esthétique dandy et balnéaire du "philosophe sans qualités" et surfeur Frédéric Schiffter, Un amour au pied du Mur de François Salvaing - roman de politique et d'amour que nous éditons chez L'Archipel/ Ecriture -, un beau texte court de François Bott - Avez-vous l'adresse du paradis ? (Cherche-midi) -, Les fidélités successives (Albin Michel) où Nicolas d'Estienne d'Orves fouille les plaies de 39/45 ou encore la fugue brésilienne de l'excellent Sébastien Lapaque, chez Actes sud : La convergence des Alizés.
Il y aura enfin, sous la couverture bleue de Stock, Jean-Marc Parisis et Christian Authier. La langue de Parisis, dans La recherche de la couleur, laisse parfois un arrière-goût d'aigreur. Authier, lui, signe un roman exquis, lu un samedi soir et un dimanche : Une certaine fatigue. Tout y est beau et mélancolique, touchant et acéré. Un peu comme un Tavel d'Eric Pfifferling ou comme ce rosé corse pétillant dont nous avons oublié le nom, bu un début d'après-midi délicieux, en terrasse du Café Cartouche, au soleil et sous un ciel couleur marine.

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