dimanche 28 mars 2010

Un ouiquende de printemps


Un ouiquende de printemps, un grand-père s'en va, après avoir dit au-revoir à ses montagnes de Savoie, à son fils, à sa petite-fille. Je l'ai aimé sans le connaître, dans tes mots. Sur ses lèvres d'avant la fin, je suis sûr, un sourire. La souffrance, si souvent, se tue d'un sourire offert, de loin, à la plus touchante des demoiselles.
Un ouiquende de printemps, un peu de pluie, puis le soleil. Tes larmes ont été bues par la nuit. En terrasse, Paris 14e, tu portes le même caraco que le jour de ton apparition. Avenue du Général Leclerc, je te désire au rythme sensuel de tes talons sur l'asphalte. Derrière mes lunettes noires, je sais que avant, pendant, après (l'amour), tu es l'autre nom de la grâce.
Un ouiquende de printemps, le temps est trop court, comme mon souffle coupé. Restent le goût du sexe sur la peau, Amor amor dans ton cou, l'ivresse lunaire du Pinot gris, de la vodka, le parfum mentholé de nos fumées, les mots d'Olivier Frébourg - Souviens-toi de Lisbonne - , de Charles Bukowski -"La plus jolie fille de la ville" -, les mots des tristesses d'hier, des étés enchanteurs de demain. Restent l'envie de Naxos, des îles, de tes grains de beauté à la plage, de ta bouche et de ta langue française qui réinventent les braconnages infinis, les braconnages qui aimantent.
Un ouiquende de printemps, tu es la précieuse héroïne de ma dolce vita.

1 commentaire:

Solenn a dit…

Elle a de la chance, la demoiselle, d'avoir d'aussi jolis mots rien que pour elle.