vendredi 30 mars 2007

Le vilain temps

Un recueil de Jacques Perret – introuvable aujourd’hui – s’appelle Le vilain temps. Sorti en 1960, il rassemble les papiers pro-Algérie française de Perret et ses carabineries drôlatiques et vénéneuses contre le pouvoir des lâcheteux en place, gaullien ou autre : « Si, reconnaissant mes torts, je n’hésitais pas aujourd’hui à déclarer devant vous que le général de Gaulle est à mes yeux désormais toute loyauté, franchise et droiture, le tribunal serait fondé à croire que je me moque de lui… » Une parole frondeuse, condamnée alors pour "offense au chef de l'Etat", qui ne passerait plus par les tristes temps où nous vivons. Remplacez de Gaulle par Nicolas le petit, John Biroute ou Ségogo : la campagne prendrait des couleurs, des coups de soleil. L'horreur pour les tièdes !
Le vilain temps – qu’on ne s’y trompe pas – c’est aujourd’hui. La langue en cage, des fiches de police partout, la droite au mouroir et la gauche sous respirateur. L’enfer !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Menigon et Jacques Perret: c'est étrange comme je me sens bien chez vous. On fera lire Perret à Nathalie. Elle aimera. Forcément.

Anonyme a dit…

Quand Nathalie sortira, nous lui offrirons Le vilain temps. Vous êtes ici chez vous, Alfredo.

Anonyme a dit…

J'ose espérer que Nathalie Ménigon bénéficie de soutiens plus subtils que Cesare B. Pitié, si un jour je suis en cavale, prévenez qui vous savez que je ne veux pas de leur soutien. Merci.

Anonyme a dit…

Si Cesare B. a pris, un jour, le chemin des fugues, c'est évidemment pour échapper aux procureurs qui, partout, pullulent ET pour enfin se sortir des pattes des vieilles peaux de son conconmité de soutien. Ah les glues, les nazes le coeur sec sur la main, les indics sans le savoir ! A ces pénibles compagnies, il a préféré les vagabondages clandestins avec dans son sac, j'aime l'imaginer, "La route des sables" de Pasolini.

Anonyme a dit…

Face aux cons, face aux cochons : toujours revenir à Pasolini, samouraï de la poésie qui ne s'est jamais remis de "la disparition des lucioles".

Anonyme a dit…

Que ne ferait-on pas pour échapper aux pattes griffues de fraidvargasse ? Une cavale ?