mercredi 28 avril 2010

A l'ouest - carte postale


Le soleil, un vent léger, la plage, le sable, les espadrilles.
Laisser infuser Cohen, (re)lire plutôt Physiologie des lunettes noires, le chapitre merveilleux sur Bukowski, tandis que Louise fait de la balançoire, du toboggan.

Le soleil, un vent léger, la plage, le sable, les espadrilles.
Se souvenir, là, que Thierry Marignac est un écrivain à la furie pleine de grâce, à lire dans Eléments où il évoque un poète russe dont j'ai oublié le nom.

Le soleil, un vent léger, la plage, le sable, les espadrilles.
Regarder par delà les rares nuages, fixement, comme nos petites morts d'hier, et parler au ciel d'ici - tu sais ce bleu unique de la fin de la terre que mes mots, une nuit, ont déposé sur ta peau - de toi.
Toi allongée près des Roches noires à Trouville - et le monde autour qui n'existe pas.
Toi lisant Des filles qui dansent pour réinventer l'été aujourd'hui.
Toi dont les colères ne sont que des tristesses plein coeur battant.
Toi si érotiquement classieuse en terrasse du Perret, à boire du Pinot gris jusqu'à la plus douce des ivresses.
Toi blessée par les hiers.
Toi heureuse comme une belle amoureuse quand les envies, incendie joli, s'embrasent.

Le soleil, un vent léger, la plage, le sable, les espadrilles.
A l'ouest.
Phrases griffonnées.
Playa blues.
Le manque.
La joie.
Je suis un vieux dandy happé par la berline saoule de mes émotions, de tes émotions.

1 commentaire:

Marignac a dit…

En plus tu as de mauvaises lectures. Tu lis des revues suspectes. Où on publie des auteurs suspects. Qui parlent de poètes douteux, moitié schizo,moitié maquereaux..

Tchoudakov,il s'appelait Sergueï Tchoudakov et c"'est sans doute LE génie de la poésie russe seconde moitié du 20e siècle.
Et merci, d'en parler aussi gentiment.