Dans Paris-Match, tous les jeudis, on peut lire paraît-il les coups de coeur littéraires twittesques de Valérie Trierweiler. Pourquoi pas. Feuilletant le numéro 1112 du 29 août 1970, on remarque juste que, à l'époque, Match offrait ses colonnes à quelques godelureaux classieux, dont le talent manque :
. Yves Salgues, héroïnomane fantasque, biographe de James Dean, ami de Gainsourg et Pascal Jardin, nous parlait, sous le titre "Papa est un tueur", de Charles Bronson.
. Honoré Bostel, âme de Chez Castel, inventeur de la Bostella et auteur du Roman d'un turfiste (La Table ronde, 1975), filait à Deauville se balader sur les champs de course : "Un jockey fils à papa menace Saint-Martin."
. Alexandre Astruc, théoricien de la "caméra-stylo" et prix Nimier 1976 pour Ciel de cendres (Le Sagitaire), nous offrait le beau visage de Ewa Olin et disait de Candy, film de Christian Marquand avec Marlon Brando : "C'est Guignol, Walt Disney et Jerry Lewis (en mini jupes)."
. Cecil Saint-Laurent, enfin, le plus dandy des "Hussards", était en train d'écrire Les Bêtises, prix Goncourt l'année suivante, dans les bistrots en buvant des verres de ouisquie. De passage à Saint-Tropez, il envoya une longue carte postale où les seins des demoiselles bronzées étaient célébrés, comme il se doit :
"Des seins inspirent de grands titres à la presse du monde entier. Ce ne sont ceux d'une vedette mais de centaines de filles anonymes. Ils sont nus, et au soleil. Au soleil de Saint-Tropez."
lundi 18 juin 2012
Yves Salgues, Honoré Bostel, Alexandre Astruc, Cecil Saint-Laurent - Des hommes élégants #2
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