dimanche 22 avril 2012
Pause fin de la terre
Avec Miss K, Louise et le chat Pablo, on va partir quelques jours fin de la terre, face à la mer. Envie de l'écume, du sable, de cette couleur du ciel, de bleu et de gris mêlés qu'on ne trouve que là-bas. Envie aussi des fruits de mer de La Maison de l'Océan, sur le port de commerce de Brest. Même si les vins ne seront pas ceux que je bois au Jeu de quilles (rue Boulard), au Cornichon (rue Gassendi) ou que j'achète à la Cave des papilles (rue Daguerre).
Avant, Miss K et moi avons voté, dans cette école primaire, rue Sarrette, où j'emmène Louise tous les jours, une semaine sur deux. Le bulletin dans l'enveloppe : Mélenchon, évidemment. J'aime presque tout chez l'homme du Font de gauche, ce qui est beaucoup, et j'aime encore plus ce que lui reprochent les corniauds et larbins du jour : accepter une invitation de Buisson, déjeuner avec Guaino comme, hier, on lui reprochait de serrer la main, au Parlement européen, de Marine Le Pen et de prendre un café avec Rachida Dati, toujours très sexy parée de noir et de bottines rouges. C'est toujours la même rengaine dégueulasse des "Didier Dénonce" de tous bords, ça me rappelle ceux qui, sans cesse, me reprochaient d'aimer ADG, Limonov avant Carrère, Drieu ou les Hussards ET Aragon, Vailland, Sagan et Frédéric Fajardie. Quand j'aime les mots, le style, une certaine idée de l'élégance, je ne demande jamais la carte d'électeur de mon camarade de plaisir avec de tchiner.
Les mots, le style, une certaine idée de l'élégance : je pense à Roland Jaccard. Fin de la terre, où m'attendent déjà des poèmes de Bukowski et de Paul Morand, je vais lire Roland Jaccard. Je charge mon sac des livres de Roland. Ca ne pèsera rien : tout, chez lui, n'est que légèreté et dilettantisme classieux. Ses titres, déjà, sont un enchantement :
L'ombre d'une frange
Flirt en hiver
Ce que Mélanie Klein a vraiment dit
Une fille pour l'été
Journal d'un homme perdu
Journal d'un oisif
Le rire du diable
La tentation nihiliste
Le cimetière de la morale
Je prends tout, je piquerai au hasard des phrases, je noterai ses fulgurances dans le désordre de l'envie. Je guetterai aussi, mercredi, son billet dans le dernier numéro de l'hebdo éphémère de Pajak : 1 SEMAINE AVANT L'ELECTION. J'y signe un texte - A l'ombre des jeunes filles en short - où je parle de l'été, de la peau et de Diane et autres stories en short de Christian Laborde. Il y aura également, toujours, Schiffter, Noguez, Olivia Resenterra, Beigbeder et la fin de L'envoyé spécial, le roman feuilleton extra de David Di Nota.
Avec Miss K, Louise et le chat Pablo, les quelques jours fins de la terre seront la plus belle des fugues.
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1 commentaire:
Qu'a t-elle vraiment dit Mélanie Klein?
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