mercredi 11 avril 2012

Le vent violent


Il est agréable, parfois, de se souvenir de ce bon Joseph Staline. Il ne fallait pas trop le titiller sur la démocratie : elle était populaire, ou elle n’était pas. Il s’inquiétait plutôt des belliqueux tapis au Vatican. On pourrait toutefois, aujourd’hui, reformuler sa vieille angoisse : la démocratie, combien de divisions ? La réponse qui s’impose : Moody’s, Standard and Poor’s, Fitch. A cette démocratie-là, disons que je préfère la possibilité des îles. A Ouessant, dans quelques jours, il y aura le vent violent, un soleil pâle, des volutes et du vin blanc, des fruits de mer, une jeune femme brune, l’amour au balcon de l’écume et Le toit des autres de Paul Gégauff, éditions de Minuit 1952. Tout ce qui me plaît, vie douce loin de l’immonde.

Paru dans 3 SEMAINES AVANT L'ELECTION, le 11 avril 2012

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