Il est bon de revoir, à une heure improbable de la nuit, American Gigolo sur une chaîne du cable. Parce qu'il faut se souvenir que le désir, comme l'amour chez Bukowski, est un chien de l'enfer. Parce que Paul Schrader est le meilleur des scénaristes américains - Taxi driver, Hardcore, Yakuza, Obsession, Raging Bull, A tombeau ouvert ... - et un réalisateur de qualité - il filme les bars d'hôtel avec la maestria mélancolique d'Edward Hopper. Parce que, en 1980, Richard Gere ne nous les brise pas encore avec son Lama en robe orange. Parce qu'entendre Debbie Harry chanter "Call me" nous incite toujours à appeler, par delà les frontières, de belles et blondes étrangères juste avant que leurs paupières se ferment. Parce que Lauren Hutton, en corsage blanc échancré ou un drap dévoilant épaules, aube des seins et jambes délicatement hâlées, est une femme qui ne cesse de nous hanter. Comme la danseuse de "Menuet", poème de Raymond Carver.
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3 commentaires:
Et ces quelques mots du génial André Breton qui viennent taquiner tous les souvenirs "Le désir, seul ressort du monde,le désir, seule rigueur que l'homme ait à connaître". Merci à vous Arnaud
Le câble, la nuit, dans les hôtels de villes improbables, est la bénédiction des hommes en fuite.
N'avez aucun goût, c'est nul à chier ce truc, un truc putassier à mort
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