mardi 17 avril 2007

Des filles qui dansent

Parfois les livres, c'est une couverture. Lady B. de Lacoche, bientôt ici, et Des filles qui dansent (Albin Michel) de Stéphane Hoffmann : couleurs d'été, sable, culotte petit bateau, caraco et jambes bronzées à faire se damner quelques derniers fous de l'époque.
Les jambes à la Une du roman sont celles de Camille. Nous l'aimons, nous l'avons aimée, nous l'aimerons. Camille apparaît quand tout se casse la gueule, quand l'air du temps se prend trop de rafales. Camille - sa blondeur, sa légèreté de Lolycéenne, Hoffmann en parle diablement bien : "Quand on caresse Camille, on sent la poitrine, pas le coeur. Peau douce, sang froid. C'est une impérieuse, une implacable, une distante. Elle veut le ciel parce qu'elle ne trouve pas la terre assez bonne pour elle. Ça promet. Mais je ne crains pas les dictateurs. Et je n'aime que les gens bizarres, surtout les filles." Tout est dit : les gens bizarres appellent l'amour fou, des mots comme "Tu mérites d'être follement aimée".
Hoffmann publie peu. Quand il le fait, il cogne - sur le triste Gaillot, sur la droite, la gauche - et il célèbre - Trenet, les plaisirs du bon tabac. Un homme de style qui, évidemment, connaît la chanson et la danse : "Il faut danser, et non rester au bar à ricaner, comme je l'ai fait trop longtemps. Il faut danser, et puis entrer dans l'ombre pour ne plus en sortir." Dans l'ombre, Camille dépose un baiser sur nos lèvres.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Manger le ciel et danser, à défaut d'une autre, sur cette planète-là.
Le palpitant agité, les mains qui tremblent, chaque fois.
Et un apaisement magenta.
Dans un sillage de l'arbre épanoui sur les ruines.