mercredi 11 avril 2007

Pour Ghofrane

Quand je pense à Ghofrane, massacrée en octobre 2004 à coups de pierres, je pense aussi à Sohane, brûlée vive deux ans plus tôt. Des prénoms gorgés de soleil, de douces poussières et d'épices. Des Lolitas, nées pour fouler l'asphalte et affoler les boussoles, achevées au coeur des décombres de la folie ordinaire. Pour se souvenir, pour oublier, il y a des marches silencieuses, des mobilisations, des procès, des coupables, des victimes. De ce froid tralala ne restent que des visages sur de vieilles photos. Des visages qui nous rappellent ce qu'on nous enlève, la seule grâce qui nous réconcilie, parfois, avec l'immonde : le beau visage fauve des petites filles de toujours.
En octobre, crapules : pas touche aux Lolitas ! L'automne attend leurs épaules pour laisser tomber ses feuilles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Toute réconciliation avec ce monde là est évidemment impossible. Le stade ultime du capitalisme n'est plus l'impérialisme, c'est la profanation de la jeune fille. Par la violence marchande, communautariste, pornographique.
Dévoilons les jeunes filles, armons les jeunes filles avec la dialectique et des armes de fort calibre, aimons les jeunes filles. Seule la jeune fille est révolutionnaire, seule la jeune fille vaincra la marchandise.