vendredi 20 juin 2008

A (re)découvrir #2 : Thierry Marignac

En 1988, Fasciste (Payot) de Thierry Marignac fit l’effet d’un uppercut d’Hagler au menton d’une France estampillée «Touche pas à mon pote». L’histoire d’un jeune homme qui se jette dans le chaudron du nationalisme politique le plus dur et se consume pour «Irène, jeune, mince, poignante, blonde surtout, blonde comme il est noble d’être blonde». Black-listé par un quarteron de bien-pensants, Marignac n’en a pas moins continué à mettre sa peau sur la table dans quelques livres nerveux à l’humeur sombre – Cargaison, Milana, Fuyards, A quai, parus pour les derniers chez Rivages- qui font le bonheur des amoureux d’une certaine furia francese où de Roux écoute Sid Vicious et Drieu pleure sur le destin brisé de Marco Pantani. Cet anar tendance Audiard a également traduit de nombreux auteurs parmi lesquels Jim Thompson, Elmore Léonard, Bruce Benderson ou encore son ami Edouard Limonov dont on peut lire un texte inédit sur son blog www.chroniquesmarignac.blogspot.com. Aux dernières nouvelles, Marignac se balade entre le Colorado, la Russie et l’Ukraine. Son art de rendre coups pour coups aux ultimes soubresauts d’un monde en morceaux ne connaît ni les frontières, ni les genres. Il achève en effet un polar pour la Série noire et publie deux novellas chez ActuSF : Maudit soit l’éternel ! et Dieu n’a pas que ça à foutre …
Papier paru dans L'Opinion indépendante, le 20/06/08

5 commentaires:

Jérôme Leroy a dit…

A lire. Fait partie de la poignée d'écrivains de ma génération qui me font crever de jalousie par leur "vista"

Marignac a dit…

De même que AFG est, quoi qu'il en soit, une de mes références.

Marignac a dit…

J'espère, du reste, que toi comme AFG comprendrez l'urgence, quelle que soient mes idiosyncrasies, d'écrire anti-religieux.

Jérôme Leroy a dit…

Etant donné le retour de la bêtise théocratique, il est évident que Marignac, comme d'habitude quand il écrit, ne se trompe pas de cible

Anonyme a dit…

…et en plus c hilarant !!! je viens juste de le finir : ça fait du bien toute cette fantaisie sur ce sujet d'habitude pénible. De la SF marrante je ne connaissais pas ! et je n'ai pas non plus pleuré de rire comme ça depuis hyper longtemps : merci à l'auteur et à vous d'en parler !