Philippe Brunel publie, chez Grasset, "Vie et mort de Marco Pantani". Des mots de journalsite pour se souvenir du Pirate. Mieux que rien. Mais pas assez. Il faut se souvenir de Marco et le revoir comme je l'ai vu, il y a quelques années. C'était dans les Alpes, dans le col de Joux-Plane, avant Morzine. J'ai vu, entre des motos pétaradantes, Nijinski passer sur les ailes du vent. Un monstre lutin qui me rappelait que les dieux, ici-bas, dansent sur les hauts sommets.
« Ce que j’ai aimé le plus au monde, ne pensez-vous pas que ce soit les femmes, l’alcool et les paysages ? » P.J. Toulet
dimanche 25 novembre 2007
Rock n' Drunk Punch love (Héroïne pas morte 2)
Elle m'aime
Mon nez aussi
mardi 20 novembre 2007
Quand Amy rencontre Drieu
Il faut écouter Amy Winehouse
Certaines, certains, par ici, le savent et l'écrivent
Lire l'ami Smith-Garcia :http://lesmoissonneuses.blogspot.com/2007/11/yeah-2.html
Il faut offrir la voix d'Amy Winehouse à la femme qu'on aime
Elle le téléchargera sur son Ipod et l'écoutera pendant les grèves
Il faut aussi écouter Daniel Darc
Tout Daniel Darc
Et s'arrêter sur Le feu follet
Dans les mots de Darc,
Dans les images qui s'y collent
Vous verrez
le fantôme de Maurice Ronet
le fantôme de Drieu
murmurer à la pluie
" Si je suis ton ami,
aime moi comme je suis"
Vous verrez aussi les aigreurs
s'envoler comme une mèche légère
soulevée par un vent redevenu calin
Un drôle d'histoire de noeuds
Une fin d’été, en vacances sur les bords du lac Léman, Pierrot a posé, en souriant, des questions bizarres à ses amis. Des histoires de nœuds qui ont fait rire tout le monde, Pierrot le premier. Pierrot riait car un médecin lui avait donné, sans y toucher, la bonne réponse. Il s’est resservi un verre, puis un autre. Pierrot était heureux. Il pouvait maintenant se taire et attendre un matin d’octobre.
Avant que la jolie Catherine ne quitte l’appartement, Pierrot l’a embrassée tendrement. Il lui a dit qu’il serait en réunion toute la journée. Pas joignable. Catherine a répondu, comme d’habitude : « A ce soir, mon amour. » Quand elle est rentrée, vers 21 heures, Pierrot l’attendait derrière le bar américain. Un sourire mélancolique aux lèvres. Catherine craquait pour ce sourire. Dès qu'elle l’apercevait, elle se moquait que Pierrot ne veuille plus d’enfant. Elle se foutait de son caractère de merde et des mots blessants. Catherine voulait lui dire tout ça, se lover contre lui. Catherine, en fait, avait très envie de baiser. Elle a regardé Pierrot une nouvelle fois. Derrière le bar américain, il l’attendait. Pendu. Le nœud était parfait.
samedi 17 novembre 2007
A sec
vendredi 16 novembre 2007
Jeunes filles post-Meetic
à l'heure du spleen,
mardi 13 novembre 2007
Léo Ferré - C'est extra - Bobino 1969 (encore)
Léo Ferré - Bobino 1969
Vidéo envoyée par Nicoyote
" Une robe de cuir comme un oubli
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matin gris
Une fille qui tangue et qui se tait
C'est extra "
Putain de langue qui, en musique, esquisse la silhouette des exquises demoiselles de nos coeurs.
lundi 12 novembre 2007
Nuit bleue - lettre à Yvan Colonna
J'ai sous les yeux une lettre que tu envoyas le 4 janvier 2001 à U RIBOMBU, lettre de fugue, lettre du maquis, lettre postée à Paris, mais rédigée, je le sais, au milieu des sentiers escarpés, dans les cascades de rocaille des collines bleues de Cargèse, lettre s'ouvrant comme une coque de bateau sur des mots de houle :
« Cela fait quasiment 18 mois que j'ai quitté mon domicile. Depuis je suis sans nouvelles des miens comme eux le sont de moi. Si je m'exprime aujourd'hui, c'est pour répondre aux accusations portées à mon encontre. »
Le 6 février 1999, le préfet Erignac s’est écroulé, assassiné par des balles qui seraient tiennes. Jospin, qui versait sa larme à chaque commémoration, craignait les branlées électorales, et ne connaissait rien aux âmes hantées par les silhouettes maures, faisait le malin : « Colonna aura des comptes à rendre à la justice. » Ta réponse, Yvan, lui cloua le bec et traça le sillon de ta fugue :
« Je nie avec force les faits qui me sont reprochés dans l'affaire Erignac. Je n'y ai pas participé ! A ceux qui me demandent de me présenter devant la justice, je répondrai que cette justice qui a incarcéré le pauvre Marcellu Lorenzoni 18 mois avec un dossier vide et qui a relâché après deux mois de détention l'infâme Bonnet et ses sbires qui avaient comme projet celui de relancer la guerre entre nationalistes, je ne peux la cautionner. Je ne pense pas un seul instant me rendre à la justice ! »
Sous mes yeux, ta lettre, et pas loin, ta gueule, ta photo, le cliché qu'ils ont affiché partout, dans les mairies, les postes, les gendarmeries, les nurseries, les bars échangistes. En République française, on affiche les prix, ses intentions de vote, son antifascisme, sa tolérance et la trogne des derniers fugitifs à passer par les armes. Colonna : Wanted dead or alive!
Où te cachais-tu, Yvan ? Je n'en sais rien, et ne veux pas le savoir. Le fugueur est un poète des sentiers connus de lui seul, c'est un raseur des briques blanches, des ruelles que tutoient les hautaines étoiles lovées dans les poils d'un chat noir.
Tes mots, plus que tout, me parlent de toi, et de la Corse, d'une déchirure de poussière hors de l'immonde, hors de la France que les français font, malheureusement, si petite.
Tes mots ne m'entretiennent jamais d'« une affaire d'Etat », d' « un fait-divers sanglant », comme ils disent. Tes mots évoquent un drame, celui d'un homme exécuté, et celui d'un berger dans la chevelure de ses monts, un berger qui, lorsqu'il saisit sa plume, « veut profiter de l'occasion pour faire savoir à (son) épouse et à (son) fils adoré, à sa mère tant aimée, à toute sa famille, à tous ses amis qu'il est en bonne santé et que le moral est d'acier. »
Dans tes mots, j'ai vu un drame et j'ai vu une nuit bleue sans cesse bafouée, salie, niée par les petits marquisards hexagonaux, par l'orifice Mamère qui ne voyait en elle qu'un « virus ».
Oui, Yvan, pour le « vert » Mamère, l'île de Beauté est un « virus », c'est-à-dire une saleté à pulvériser.
Dans tes mots, j'ai vu une nuit bleue dessinant les contours d'un homme, toi, dans les bras d'un autre, un Monseigneur du nom de Marchiano, Archimandrite de Cargèse :
« Cette histoire, c'est une sorte de poignée de boue qui nous a été lancée au visage. Si Yvan vient me voir, je lui dirais : si tu es coupable, va le dire à qui de droit. Mais pour le moment, je n'ai aucun élément objectif pour dire qu'il l'est. »
C'est au nom de cette nuie bleue que je te salue, Yvan. François Santoni s'est fait la malle, Jean-Michel Rossi aussi, et tous les autres, et la Corse de septembre, celle des sourires d'une libellule sur la plage de Palombaggia. Ne restent que les gouttes de pluie, le silence des claquettes sous un parasol et les vieilles royalement taiseuses.
Ciao Yvan, planque-toi, n'avoue jamais ce qui doit se taire et prends soin de toi.
"Guy Moquet est le premier mort de la prochaine guerre" - M.E. Nabe
Elles se rendent pas compte
L'Amérique de Sarko ? Rage Against the Machine
Rage Against the Machine - Killing in the name
Vidéo envoyée par Duketrasher